ANTHROPISATION AGONVE

Altération de la biodiversité des écosystèmes de l’île d’Agonvè

L’anthropisation a un impact significatif sur la biodiversité et la préservation de celle-ci est essentielle pour assurer un avenir durable pour notre planète et les générations futures. La prise de conscience de ces problématiques et l’adoption de mesures adéquates sont essentielles pour préserver la richesse naturelle de notre monde. Alors, Naben a mené une activité d’identification des facteurs anthropiques sur les écosystèmes de l’île d’Agonvè suite à l’inventaire faunique. Les populations de l’île d’Agonvè pratiquent majoritairement l’agriculture et la pêche.

L’impact des activités anthropiques sur les écosystèmes de la forêt marécageuse d’Agonvè est déjà perceptible à travers les paramètres de structure de la végétation qui ont montré de faibles valeurs de densité et de surface terrière des ligneux dans les groupements végétaux connexes à la forêt marécageuse. Ceci résulte de l’abattage quasi-systématique des espèces ligneuses lors des défrichements pour l’installation des parcelles agricoles dans les écosystèmes connexes à la forêt marécageuse. Il faut ajouter que la production du charbon de bois et d’autres constituent aussi les causes de l’abattage de ces espèces ligneuses.

Au niveau des forêts marécageuses, les populations collectes les branches de plants de Raphia hockeri et les bambous sont coupés. Au cours de cette mission, on a constaté au niveau des marécages que les pieds de Raphia sont abattus pour exploiter les branches au lieu de les laisser.  Les branches de Raphia et les bambous collectés sont cheminés hors de l’île pour être commercialisé.

Le lac est exploité par les habitants de l’île d’Agonvè pour sa production halieutique. On y rencontre les mêmes espèces que dans le fleuve Ouémé avec une dominance des Cichlideae, suivi des Clariidae et des Ostéoglosidae.

La richesse en faune de l’île Agonvè attire les populations qui rencontrent ces espèces fréquences dans les forêts. Ainsi, la chasse illégale est pratiquée par la population de cette zone. On rencontre la chasse par l’utilisation des pièges, des filets et par l’utilisation des armes à feu (fusils).

Autre impact des activités humaines est la transhumance. La transhumance est fortement pratiquée dans la zone à la fin de la crue, et ce, jusqu’au début des grandes pluies. Lors de leur passage, les gros bétails provoquent la fuite des espèces animales de la zone, détruisent les habitats des espèces animales.  On distingue des menaces directes et indirectes liées aux activités humaines.

La chasse illégale et la transhumance constituent les menaces directes sur la biodiversité de cette zone. Les abattages des espèces ligneuses et la déforestation constituent les menacent indirectes pour la biodiversité.

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